Etanchéité de votre toit-terrasse : 4 ennemis à surveiller

étanchéité toit terrasse

Quand l’étanchéité de votre terrasse ou toit-terrasse se rappelle à votre bon souvenir, c’est souvent par le biais du doute…
Et s’il y avait un truc qui n’allait pas ?

C’est qu’à la différence d’un toit en pente, il ne suffit pas d’observer ce toit à distance pour voir ce qu’il s’y passe. Alors, on s’inquiète.
Et quand on a l’occasion d’y monter, parfois on voit des choses dont on se demande si elles sont vraiment normales ou si elles sont au contraire, le prélude à la fuite.

Face à tous ces facteurs de doute, voici de quoi faire le tri.

Voici, selon notre expérience, les 4 principaux ennemis de l’étanchéité de votre toit-terrasse.
Et les questions à se poser avant de passer du mode « doute » au mode « grosse inquiétude ».

Ennemi numéro 1 : la chaleur intense

chaleur sur les toits : ennemi de l'étanchéité terrasse

Les canicules se multiplient avec le changement climatique.
Cela n’est pas juste une histoire de packs d’eau et de ventilateurs à commander l’été. Ceci a des conséquences pour votre bâtiment.

A Glasgow, lors de la canicule de 2018 où les températures n’ont dépassé que les 32°C, les joints d’étanchéité bitumineux du dôme du Centre des sciences se sont mis à fondre. Les traces noires sur ce dôme ont alerté toute la presse.
C’est que 32°C au sol, cela veut dire qu’il y a des effets bien plus importants sur le toit, soumis à l’impact direct du soleil. On atteint très facilement, lors d’étés très chauds, des températures frôlant les 60°C sur un toit.

Ceci d’autant plus que plusieurs phénomènes entrent en jeu.

Pour comprendre, il faut se mettre à la place de votre toit-terrasse. Et s’intéresser à la thermique du bâtiment.

Quand le soleil chauffe, votre bâtiment, lui, « encaisse » cette chaleur de plusieurs façons.

Rayonnement

Par le rayonnement direct, tout d’abord : c’est le premier phénomène physique qui entre en jeu. Le bâtiment absorbe une partie de la chaleur émise par rayonnement.
En ville, ce rayonnement risque d’être amplifié par les bâtiments voisins. Si ceux-ci sont en verre, en métal ou en pierre, ils vont réfléchir ces rayonnements vers votre toit et augmenter encore l’énergie apportée à celui-ci.

Convection

Par la convection ensuite : le soleil réchauffe aussi l’air qui circule. Et la chaleur de cet air va réchauffer aussi votre toit. Exactement comme un radiateur vous réchauffe, vous, l’hiver. Oui, tout se passe comme si votre toiture vivait aux abords d’un radiateur en été.

Conduction

Par la conduction enfin : c’est l’échange d’énergie entre deux matériaux en contact et conducteurs d’énergie. Pierre et métal en contact vont ainsi se transmettre la chaleur beaucoup plus facilement que de la pierre et des plantes vertes, par exemple. C’est une des raisons pour lesquelles, les toitures végétalisées ont un effet isolant.
La conduction va  fonctionner dans les deux sens : elle va transmettre l’énergie du soleil de proche en proche par les matériaux, et elle va aussi transmettre vers l’extérieur l’énergie excessive emmagasinée à l’intérieur de votre bâtiment.

Si vous y utilisez des machines, si elles chauffent, tout ceci va ajouter à la dose d’énergie que devra « encaisser » votre toit-terrasse.

Et l’étanchéité de votre terrasse dans son ensemble est bien évidemment égale à l’étanchéité du maillon le plus faible de la chaîne d’éléments qui assurent la protection. Un joint ? Un matériau ?

Devez-vous passer en mode … »doute » ?

Assurément « oui » si dans les 300 jours qui précédent cette question vous avez vécu des épisodes de fortes chaleurs :
–  vos machines ont beaucoup chauffé et beaucoup d’énergie s’est échappée par le toit ?
–  il y a eu des épisodes de canicule ?

Cela mérite alors un petit contrôle.

Ennemi numéro 2 : le froid vigoureux

Les lois de thermique du bâtiment fonctionnent aussi dans l’autre sens.
Quand il fait froid dehors, il fait encore plus froid sur le toit.

De nombreux matériaux se rétractent alors (phénomène de dilatation : il se produit aussi quand la température baisse). On peut assister aussi à des chocs thermiques, si la baisse de température est brutale, comme cela se produit souvent en hiver. Les « coups de froid » sont à surveiller de près.

Plus insidieux, mais très classique : si les matériaux utilisés absorbent l’humidité, il se produit alors un phénomène très gênant. Là où s’ils se sont fissurés, l’eau qui s’est introduite dans ces anfractuosités se met geler.
Et l’eau qui gèle a un volume supérieur à l’eau liquide. Conséquence : des risques d’aggravation des fissures, voire des risques de cassure et des problèmes d’étanchéité à venir.

Devez-vous passer en mode … »doute » ?

Oui, trois fois oui  si dans les 300 jours qui précédent la question vous avez vécu des épisodes de froids vifs :
Là encore, cela mérite un petit contrôle.

Ennemi numéro 3 : le manque d’entretien

Le temps passe vite, et d’une année sur l’autre, on oublie parfois de vérifier que tout va bien là-haut.
Rien ne se passe, alors on procrastine…

C’est pourtant comme cela que les problèmes surviennent.
La dernière fois que quelqu’un a fait une visite sur le toit-terrasse, tout allait bien ?
Sauf que, depuis lors, les arbres ont poussé alentour, et les chéneaux se sont bouchés sans que l’on s’en alarme. On ne les voit pas.

Le résultat va très vite se faire sentir : une fuite qui, aussitôt va déclencher, pour peu que vous ayez des machines, du personnel ou du matériel de grande valeur dessous, … le scénario  « urgence fuite ».

traces de mousse sur un toit plat
Traces de mousse sur un toit plat

Devez-vous passer en mode … »doute » ?

Oui,  si dans les 500 jours qui précédent vous n’avez pas fait entretenir votre terrasse :
Nous ne pouvons que répéter le conseil précédent.

Ennemi numéro 4 : le vieillissement de certains matériaux

« L’éternité, c’est long, surtout vers la fin, disait Woody Allen. »

C’est aussi ce que pensent quantité de matériaux tels que les membranes bitumineuses, le zinc, l’acier, plexiglass, le PVC, etc.  D’ailleurs, ils ont décidé d’en finir avec l’image d’éternité qui leur colle un peu trop souvent à la peau et ils s’amusent à vieillir comme tout un chacun. La preuve ci-dessous (voir notre article sur cette école).

De nombreux matériaux sont ainsi sensibles aux effets de la chaleur, du froid, aux chocs thermiques (le verre peut se briser sous l’effet de tels chocs).
Les ultra-violets sont aussi destructeurs de certains matériaux translucides, utilisés pour les lanterneaux, les fenêtres de toits et autres aménagements de ce type.

Le vieillissement joue surtout sur les joints et les mécanismes. Les fenêtres de toit sont ainsi très sensibles à l’accumulation de mousse ou de feuilles à leur base.

Devez-vous passer en mode … »doute » ?

Oui,  si la question a déjà été évoquée lors d’un précédent entretien ou d’une visite d’un professionnel.
Il vous aura alors prévenu de l’état de vétusté de tel ou tel équipement ou de tel ou tel matériau.

Il vous aura aussi sans doute expliqué l’intérêt qu’il y a à envisager un remplacement partiel ou total de l’équipement ou du matériau en question.

Le sujet devient alors pour vous : comment organiser ce remplacement ?  Quand ?  Pouvez-vous en profiter pour effectuer l’entretien de votre toit-terrasse en même temps ?

Appelez-nous vite pour faire le point si vous avez le sentiment de vous trouver, à l’issue de cette lecture, dans un léger mode « doute ».
Mieux vaut lever ce mode le plus vite possible.