« Quand le vent de novembre arrache sa dernière feuille, chéneaux et gouttières exigent un coup d’œil » »

Fin d’automne : regardez les arbres alentour et pensez à notre dicton

En regardant le paysage autour de votre bâtiment, vous saurez s’il faut intervenir sur votre toit une, deux ou plusieurs fois par an.

Nettoyer les gouttières ou les chéneaux en début d’hiver est en effet indispensable . «  Quand le vent de novembre arrache sa dernière feuille, chéneaux et gouttières exigent un coup d’œil »   dit le dicton.  Il faut en effet se méfier de ces dépôts produits par les feuilles et les épines de pins apportées par le vent qui finissent toujours par boucher les évacuations pluviales et provoquent de gros dégâts dans les logements, écoles, usines, entrepôts industriels …etc


Le paysage
autour des bâtiments dont vous vous occupez de l’entretien mérite donc vraiment cette observation de près à l’automne.
C’est le moment de faire un peu de botanique.

 

Selon les études que nous avons trouvées sur le sujet (réalisées par deux observatoires de type « science participative »), les feuilles chutent dans cet ordre-là (feuillus).

 

Quand les feuilles des arbres tombent-elles ?

 

Ce petit tableau vous aidera donc peut-être à vous organiser pour prendre un rendez-vous d’inspection à la meilleure date selon les arbres qui vous entourent.

Certes, les automnes sont différents chaque année. Les températures baissent régulièrement, mais pas aux mêmes dates. Les épisodes venteux et pluvieux se succèdent, mais pas de la même façon chaque année. Ces dates sont donc à moduler selon l’année.

Ceci étant dit, le phénomène de chute des feuilles se reproduit à 100% de la même façon chaque année. A la fin, elles tombent toutes.

Selon la façon dont avance l’automne, ajoutez donc un certain nombre de jours pour choisir la meilleure date d’inspection.

Ceci étant dit, toutes les essences ne sont pas présentes dans cette infographie, car les études ont été visiblement faites pour les feuillus dont la chute des feuilles fait le spectacle de nos automnes.

Et vous pouvez avoir intérêt à tenir compte, dans le choix de la date … des résineux. Oui, eux aussi, intéressent votre bâtiment.

 

Les résineux aussi !

Bien sûr, on a tous appris que si les feuillus perdent leurs feuilles, les résineux gardent leurs aiguilles à l’automne. 

Oui, mais à l’automne seulement. Sur de nombreux forums de jardiniers amateurs, on voit des gens qui s’inquiètent de chutes dramatiques d’aiguilles de leurs arbres. En fait, elle est tout à fait normale. L’arbre n’est pas du tout malade. Chaque année, les conifères produisent, eux aussi, de nouvelles aiguilles et perdent une partie de leurs vieilles aiguilles.

Cette perte varie selon les espèces et donc, là encore, il faut observer les alentours pour étudier la probabilité de trouver dans ses gouttières et ses chéneaux suffisamment d’aiguilles pour venir « faire bouchon ».

  • La plupart des pins conservent leurs aiguilles de  trois à cinq ans.
  • Exception : le pin blanc (Pinus strobus) ne les garde qu’ un ou deux ans.
  • Les épinettes (Picea sp.) et les sapins (Abies sp.) peuvent garder leur feuillage jusqu’à cinq ans.
  • Les cèdres (Thuja sp.) et les faux cyprès (Chamaecyparis sp.) renouvellent leurs aiguilles tous les ans ou tous les deux ans.

Chaque année donc, les résineux perdent un peu de leur feuillage (parfois jusqu’ à 50%).

Et celui-ci se retrouve donc en partie… dans les gouttières et les chéneaux des toitures à proximité.

 

chéneaux à nettoyer rapidement

 

Le risque

Il ne faut pas oublier pourquoi les feuilles tombent.

Pour faire court, c’est la façon qu’a l’arbre de se protéger du froid de l’hiver. Si, face au froid, l’homme se couvre, l’arbre, lui, se découvre.
En produisant un petit bouchon de liège devant chaque feuille, il bloque ainsi l’arrivée de la sève et redirige son énergie vers ses racines et ses branches. Et il attend ainsi que l’hiver se passe.

La nature, elle, profite de toutes ces feuilles et épines qui sont tombées pour produire, grâce à leur décomposition, l’humus qui viendra renforcer le sol et redonner ainsi des nutriments à tous les micro-organismes qui viendront nourrir les racines des arbres pour qu’il refasse des feuilles au printemps. Et ainsi de suite.

Dans ce cycle parfait de la nature, une chose n’a pas été prévue. Votre bâtiment. 

Il n’est pas du tout fait pour que l’humus se fabrique dans vos gouttières et vos chéneaux (comme cela est en train de se produire dans la photo ci-dessus).

Dès l’instant où l’humus sèche (et il peut faire très sec en hiver, dès qu’il vente), on obtient une couche solide qui vient réduire les diamètres des tuyaux de descente et perturber le potentiel d’évacuation des eaux pluviales (voir notre glossaire au mot chéneau pour comprendre comment ces volumes sont calculés habituellement).

Évidemment, lorsque les gouttières se bouchent, les risques sont ceux de débordement en cas de fortes pluies et d’orages.
Dès lors que l’évacuation n’est pas possible, l’eau s’infiltre dans les murs et les dégâts qui s’ensuivent sont beaucoup plus coûteux.

Regard d ‘expert

 » En fonction de l’environnement dans lequel se trouve le bâtiment, nous pourrons dire s’il est nécessaire d’effectuer un entretien tous les ans ou plusieurs fois par an, explique David Trouillard, directeur de SERVITAS. Nous observons le type d’arbres aux alentours et nous évaluons les deux types d’effets qu’ils vont avoir. A l’automne avec les feuilles qui tombent et au printemps avec leurs pollens. On va retrouver les deux dans les gouttières. En fonction de la taille des arbres et des essences, je vais pouvoir évaluer les volumes et les risques. Pour certains bâtiments, nous intervenons trois fois par an ».

Le pire des arbres, selon David, c’est l’érable. Ses samares (les hélicoptères) qui tourbillonnent en tombant sont faits pour la reproduction. Mais vos gouttières ne sont pas là pour qu’y poussent des érables.

Les cèdres du Liban ou les résineux sont également des arbres à surveiller. Les aiguilles s’accumulent et créent des paquets délicats à enlever.

 

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Profiter de l’automne

« Il est donc judicieux de profiter de la fin d’automne pour faire vérifier les gouttières, les chéneaux et plus globalement la toiture. « A cette période, on a déjà connu des épisodes venteux. Les bourrasques de l’automne ont déjà fait leur effet, explique David Trouillard. C’est donc l’occasion de vérifier les tuiles et de changer celles qui ont bougé un peu trop.
C’est aussi, sur les toits terrasses, l’occasion de vérifier les joints d’étanchéité. Ils ont été fortement mis à l’épreuve avec l’été et les températures qui sont montées très haut. Juste avant les froids de l’hiver, il peut être pertinent de les entretenir, après avoir nettoyé ce qui devait être nettoyé. »

 

 

Le cas particulier des automnes après une canicule

Cette question des joints d’étanchéité et plus globalement des phénomènes inattendus après les fortes chaleurs est particulièrement important lors des automnes qui suivent des étés caniculaires.

Il s’est produit en 2018 les mêmes phénomènes qu’en 2003 :  certains arbres, pendant la canicule, ont vécu un stress hydrique. Ils ont alors déclenché plus tôt que prévu le phénomène de sénescence pour se protéger. Autrement dit : leurs feuilles ont jauni prématurément. Parfois même (et c’est là qu’il faut faire attention), elles sont tombées…. pour repousser quelques semaines plus tard.

Le chamboulement de la canicule a tout simplement bouleversé les saisons au point qu’un deuxième « printemps » a eu lieu pour ces plantes. Bref. Un dérèglement qui va se retrouver également dans les chutes de feuilles. Joints d’étanchéité fortement sollicités, feuilles en surproduction, fortes pluies et fortes sécheresses qui s’enchaînent. Cela fait beaucoup pour vos bâtiments.

Une petite vérification s’impose:

Vous êtes gestionnaires de copropriété, directeur d’usine ou bien vous avez la charge des bâtiments de votre commune ?  SERVITAS est à votre disposition pour vous conseiller et effectuer un programme d’entretien très précis.