Balcons, coursives et loggias qui fuient… Arrêtez le massacre !
Pourquoi faut-il étancher les balcons ?
L’étanchéité des balcons, coursives et loggias n’est malheureusement pas encore une pratique courante chez les constructeurs. De plus l’architecture des résidences a beaucoup changé ces dernières années: les loggias fleurissent dans les régions de la moitié nord qui, rappelons-le, restent situées dans une zone de climat océanique et donc plus humide, notamment l’hiver.
« Je la met ou ma chaise longue » ?
Par définition, un balcon n’est pas situé au-dessus d’un local. L’étancher permet en premier lieu d’améliorer la durabilité de la structure, en général en béton armé, en empêchant l’eau de pénétrer dans les capillaires ou les fissures du béton et/ou en protégeant les éventuels rupteurs thermiques. À terme, l’étanchéité permet de prévenir, par exemple, la formation et la chute d’éclats de béton. Dans le cas de balcons avec une sous-face peinte, la présence d’un revêtement d’étanchéité est la seule réponse préventive fiable à un écaillage qui ne manquerait pas de survenir. Enfin, cela permet d’éviter le passage de l’eau de la dalle vers le local intérieur du niveau inférieur qui risque de se produire via notamment les reprises de bétonnage sauf dans des cas très favorables (pente vers l’extérieur, balcon très protégé des pluies…).
QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES ?
On le constate tous les jours et de plus en plus tôt et notamment sur des immeubles récents. Il suffit souvent simplement d’observer une façade d’immeuble: Des traces d’humidité en sous face, des infiltrations dans les logements, des coulures disgracieuses en façade, des moisissures dans les appartements… Cela entraine systématiquement des couts élevés d’entretien et de réparation, le ravalement a refaire prématurément.. etc.
Est ce obligatoire ?
Aucune réglementation n’impose d’étancher un balcon, des coursives, une loggia ou tout ouvrage qui n’est pas situé au-dessus d’une partie close. Dans le cas des travaux neufs, il revient au maître d’œuvre de prescrire ou non ce type d’ouvrage. Il en est de même des coursives et loggias pour lesquelles la problématique est identique.
« Je suis tranquille, j’ai mis du carrelage.. »
C’est souvent l’erreur qui est faite : On le répétera jamais assez: Les revêtements céramiques ne constituent pas un ouvrage d’étanchéité!
Même si le carrelage est par lui-même un matériau imperméable ce n’est pas le cas des joints. Il faut également penser au relevés contre le mur de façade souvent réalisé par des simple plinthes. La pose du carrelage retardera certes l’infiltration mais l’eau finira par pénétrer par les joints et décoller la carrelage. Pire : Avec le temps l’humidité provoquera une dégradation en profondeur des ouvrages de l’immeuble sans que cela soit visible
COPROPRIÉTAIRES: ATTENTION! Très souvent cette solution est réalisée par les copropriétaires eux même sans penser à demander préalablement l’accord du syndic de copropriété. Il pourra alors leur être exigé de remettre en l’état à leur frais.
« Un joli caillebotis pour cacher la misère? »
Non seulement cela cachera la misère mais il contribuera à maintenir l’humidité et finalement accélérer le phénomène.
QUE FAUT IL FAIRE ?
L’absence d’étanchéité ou plus généralement d’ouvrage est considérée, dans le cas de fuite comme indiqué plus haut, comme relevant de la responsabilité décennale, en particulier des concepteurs et entreprises générales pour absence de conseil
LES SYSTÈMES D’ETANCHEITE LIQUIDES (SEL)
Nous ne parlerons pas ici des peintures de sol revendues par les magasin de bricolage qui ne garantissent aucune efficacité dans le temps à moins le refaire tous les ans. Oubliez également le joint mastic dès l’apparition d’une fissure.
La meilleure méthode consistera à appliquer sur la structure béton une résine liquide avec voile de renfort. Une pente minimale est également à prévoir. Elle est de 1 % dans le cas de systèmes d’étanchéité liquide et de 1,5 % lorsqu’une protection dure avec carrelage est rapportée. La question de la hauteur de seuil sous les menuiseries extérieures se pose également.
L’évacuation des eaux de pluie est à traiter au cas par cas en pensant, le cas échéant, aux conséquences sur les nez de dalles.
QUEL TYPE DE DE RÉSINE CHOISIR ?
Plusieurs types de résine existent sur le marché. La résine polyuréthane a été la plus répandue car plus ancienne mais elle présente l’inconvénient d’un temps de séchage de plusieurs heures entre chaque couche.
Plus récemment de résines à base de Le polyméthacrylate de méthyle (souvent abrégé en PMMA, de l’anglais polymethyl methacrylates est un polymère thermoplastique devenu disponible sur le marché professionnel et permet de réaliser l’étanchéité d’un balcon d’une quinzaine de m² en une seule journée grâce un un temps de séchage de moins de 30 minutes entre chaque couche.
C’est le choix de SERVITAS qui utilise cette technique depuis plus de 5 ans. L’intervention consistera en 5 étapes à :
1/ Déposer toute colle, carrelage, poncer et dépoussiérer la dalle.
2/ l’imprégner d’une première couche primaire d’adhérence qui pénétrera le béton
3/ Traiter à la résine l’étanchéité des relevés , des sorties pluviales, pieds de garde-corps ou tout élément émergent.
4/ Traiter à la résine la partie courante
5/ Appliquer une couche de résine de finition colorée , avec paillettes ou bien avec une couche de surface sablée pour améliorer la tenue du mortier-colle, ou de rapporter une chape ou dalle ensuite carrelée.
QUAND FAUT T’IL LE FAIRE ?
Il n’est jamais trop tard mais il faut le faire le plus tôt possible afin d’anticiper les premiers signes de dégradation qui auront indéniablement pour conséquence un cout de remise en état beaucoup plus important
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