Lanterneau ou skydôme… : qu’est-ce-que c’est ?
Skydôme est une marque, mais, comme frigidaire, elle a fini par devenir une sorte de nom commun pour désigner ce que l’on doit appeler en fait un lanterneau de toit.
Le lanterneau peut avoir plusieurs fonctions :
Mission n°1 du lanterneau : apporter de la lumière
Bien évidemment, c’est le première métier du lanterneau, si l’on ose écrire, comme toute fenêtre. Ceci est particulièrement important dans les locaux commerciaux ou industriels où ces lanterneaux deviennent la principale source de lumière, parfois suffisamment grands pour devenir des voûtes éclairantes complètes.
Regardez ci-dessous la photo aérienne (Google Maps) d’une zone d’activité choisie au hasard, parmi les grandes zones d’activité en Europe.
On y voit ces lanterneaux par centaines : toutes ces petites taches blanches sur ces toitures plates de bâtiments industriels sont de fait, la principale source d’éclairage de ces bâtiments.
On parle alors d’éclairage zénithal.
La question à se poser lors de l’installation d’un lanterneau est évidemment celle du rapport durabilité/coût.
Résistance aux ultra-violets
Il y a en effet un véritable enjeu de résistance aux ultra-violets : ce sont eux qui en effet finissent par abîmer un lanterneau.
A la longue, il jaunit.
Pas grave ? Sauf pour votre facture d’électricité. Un lanterneau qui jaunit, c’est moins de transmission lumineuse, et des propriétés d’isolation thermique qui se dégradent.
Souvent nos clients se rendent compte de la différence, après un simple entretien : ils redécouvrent la lumière que laisse passer leur « toit » et surtout l’économie qui s’ensuit sur la facture d’électricité dont ils n’avaient pas compris, année après année, que la progression des chiffres de consommation pouvait être due, en partie, aux effets de ces UV.
Ainsi, selon le budget disponible, on choisira les solutions optimales, entre le bon vieux plexiglass, le polyester, les polycarbonates ou les nouvelles matières associées à ces produits, telles que les aérogels proposés par la marque Skydôme, par exemple. Tout dépendra de la situation.
Mission n°2 du lanterneau : isoler
La réglementation thermique 2012 (RT 2012), issue du Grenelle de l’environnement et qui améliore encore les exigences de la RT 2005, a pour vocation, rappelons-le, de réduire la consommation énergétique des bâtiments et de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.
Cette RT a simplifié les choses en exigeant non plus des procédures à respecter mais … des résultats à atteindre. Ce qui, en matière d’amélioration continue, oblige à s’intéresser de près, lorsqu’on les change ou qu’on les entretient, au rôle particulier des lanterneaux en matière d’isolation thermique.
Là encore, la question du matériau dans lequel la partie transparente est faite est essentielle. L’aérogel évoqué ci-dessus permet, selon le fabriquant, d’obtenir des performances d’isolation jusqu’à 40% supérieure à un appareil standard.
D’autres solutions existent, notamment en choisissant bien le type de polycarbonate adapté à la situation, qui nous permettent d’atteindre des rapports efficacité/coût, tout à fait inconnus jusqu’à ces dernières années.
En matière de matériaux disponibles pour ces solutions de lumière zénithale, la recherche avance à grands pas. Il convient de rester connecté en permanence. Cette veille fait partie, chez Servitas, de notre métier.
Mission n°3 du lanterneau : aérer
Le deuxième métier du lanterneau est d’aérer.
Ce métier devient de plus en plus important avec les évolutions climatiques que nous connaissons. Et ceci accompagne la tendance des bâtiments industriels et commerciaux à être toujours mieux isolés du chaud, du froid, du bruit.
Qui dit isolation dit également aération.
Les fabricants progressent beaucoup en la matière.
On peut ainsi maintenant placer des système de ventilation qui se posent sur le lanterneau et est même adaptable sur l’exutoire de désenfumage pneumatique, et ce, de façon indépendante au réseau d’air comprimé nécessaire au désenfumage. Ainsi, on obtient une libre circulation d’air et un échange d’air constant à l’intérieur des bâtiments.
Ce système prend en compte les différentes inclinaisons de la toiture. On peut même poser une moustiquaire en option.
C’est le type d’améliorations que nous demandent nos clients lorsqu’ils cherchent à améliorer la situation existante : profiter d’une intervention d’entretien ou d’une réfection de ces éléments pour apporter plus de confort et des économies de fonctionnement dans la durée.
Mission n°4 du lanterneau : désenfumer
Le troisième job du lanterneau est la sécurité. Le lanterneau est souvent posé en tant qu’exutoire de fumées. Il s’agit alors d’un dispositif de sécurité en cas d’incendie, dont le fonctionnement doit être vérifié périodiquement (ces vérifications font aussi partie de nos interventions, à condition, bien sûr, que nous n’intervenions pas pour vérifier des exutoires que nous avons nous-mêmes posés, ce qui est proscrit par la réglementation).
En effet, un exutoire de fumées doit pouvoir s’ouvrir de façon automatique en cas d’incendie.
Il doit donc alors disposer d’un système de commande (en général pneumatique) qui déclenche l’ouverture en cas de besoin.
Et dans la durée …. rester étanche
Quiconque a déjà eu des soucis chez lui avec une seule fenêtre de toit (humidité, fuites, traces, jeu dans la fermeture à la longue, etc.) imagine ce que peut être, pour un chef d’entreprise ou un responsable de centre commercial ou encore un bailleur social, le fait de devoir gérer plusieurs dizaines de lanterneaux sur ses toits-terrasses, ses cages d’escalier ou ses toits en pente.
L’étanchéité n’est jamais acquise pour l’éternité, même quand l’objet est bien posé. Il faut vérifier celle-ci régulièrement.
Ne pas oublier que les effets de dépression (épisodes de tempête) sollicitent les systèmes de verrouillage de ces appareils. Que les feuilles ou la mousse adorent s’accumuler sur les terrasses précisément autour de ces lanterneaux. Et que les joints d’étanchéité sont faits de matières fortement mises à l’épreuve par les amplitudes thermiques sur les toits (jusqu’à 60° C de différence entre l’hiver et l’été).
Il faut donc savoir, au premier regard, vu d’en dessous mais surtout vu d’en haut, pouvoir se faire l’interprète de ce que dit votre lanterneau (s’il est déjà posé). Dit-il « tout va bien » ou « il faudrait s’occuper de moi » ? C’est vraiment là ce que nous savons vraiment faire, chez Servitas.
Et s’il n’est pas encore posé, vous aider à imaginer comment se sentirait votre toit si vous lui proposiez de s’éclairer, s’aérer, s’isoler et se désenfumer avec un ou plusieurs lanterneaux.