Repérer les signes d’usure d’une toiture

 

Comment guetter les signes d’usures d’une toiture

La mousse, son grand ennemi

C’est le signe d’usure de votre toit le plus facile à identifier de l’extérieur, notamment sur un bâtiment au toit incliné. Si elle est moins facile à guetter sur un immeuble d’habitation haut de plusieurs étages, elle s’y est très probablement installée quoi qu’il en soit.

Elle se repère aussi dans une gouttière ou un chéneau, que peuvent encombrer des feuilles, de la poussière ou des branches, plus faciles à remarquer. Ce sont ces éléments qui la font déborder, et les conséquences sont aussi audibles que visibles. Pluie mal évacuée et qui déborde à gros bouillons, c’est en général le signe qu’il faut faire appel à un spécialiste pour vérifier que toute la toiture n’est pas encrassée.

Pourquoi chasser la mousse ? Parce qu’à l’inverse du cachet qu’elle semble apporter à votre toit, elle est en réalité en train de l’étouffer. Et ce, quel que soit le type de toit. Plat, en tuiles de terre cuite , ardoises ou béton, elle naît d’un minimum d’humidité et de l’alternance de soleil et de pluie. En zone humide, son apparition est toutefois plus précoce, et elle s’installe plus facilement sur un toit plateforme.

Petit à petit, elle obstrue les cannelures par lesquelles s’emboîtent les tuiles, ou encore les jointures à différents endroits de la toiture. Et lors de fortes pluies, l’eau ne s’écoule plus comme elle devrait le faire, elle stagne en surface sur le toit, les joints sont sous pression et c’est là que commence bien souvent une infiltration qui peut, à terme, causer des dégâts sévères.

Le climat, une pression qui s’accroît

En temps normal, un toit subit naturellement plusieurs agressions climatiques dans l’année, et il est conçu pour y résister convenablement. Le gel en hiver, suivi d’un redoux parfois brutal, une forte pluviométrie, une période de sécheresse, de fortes températures, sont autant d’éléments qui fragilisent les matériaux de la toiture.

Le gel peut être particulièrement redoutable : il fend les tuiles, les fragilise, et elles deviennent poreuses. C’est là qu’elles peuvent s’effriter et, peu à peu, elles n’assurent plus l’étanchéité de la toiture, qui se met à fuir. Alors aux prochaines intempéries, l’eau se fraiera plus facilement un chemin sous la charpente. Des tuiles anciennes, de terre cuite  ont tendance à l’effritement en cas d’hiver très froid. Et sans avoir à prendre le risque de monter sur votre toit vérifier leur état, vous pouvez éventuellement découvrir des miettes de tuiles au sol après une période de gel.

La sécheresse est aussi rude pour une toiture, dont elle peut dégrader les membranes bitumineuses.

Ces éléments combinés à une augmentation des intempéries violentes ces dernières années accroissent la pression sur nos toits. Les pluies qui ont ravagé le pays au printemps 2018 ont une fois de plus démontré la faiblesse de nos toits, qui ont très largement fui. Ou plutôt, elles sont l’occasion de faire ce constat essentiel : un entretien régulier aurait pu éviter de nombreux dégâts.

L’usure naturelle des matériaux est aussi inévitable que l’apparition de mousse sur une toiture.

Il existe autant de matériaux que de toitures et chacun réagit différemment au passage du temps. Des toitures pentues auront plus facilement tendance à laisser tomber des morceaux sur le sol en cas de fatigue, ce qui permet de tirer le signal d’alarme plus rapidement.
Pour les constructions en tuiles, le mortier qui les lie en rives ou faitages résiste parfois moins bien que la tuile elle-même et s’effritera avant elles, laissant passer de l’eau. La toiture perd de son étanchéité et vous pouvez constater des fuites. Cela peut aussi être le cas des éléments de soudure de membranes d’étanchéité, qui sont souvent victimes de malfaçons dans le bâti neuf.

Comme il est plus difficile de surveiller les signes de fatigue d’un toit plat, il faut surtout rester vigilant aux intempéries qui lui tombent dessus. Si un élément du toit semble avoir bougé (cheminée, fenêtre, gouttière…), il est temps de le faire surveiller. D’autant que, sur un toit plat, ce sont les soudures entre jonctions qui s’usent plus vite et menacent de laisser filtrer l’eau bien plus lentement que sur un toit incliné. La fuite peut donc arriver après les intempéries.

Que faire quand apparaissent ces signes d’usure d’une toiture ?

Parmi les signes d’usure d’une toiture classique : la mousse

La solution la plus demandée est souvent une réponse rapide et visible. Le démoussage à grands coups d’eau de javel ou de tout autre produit chimique qui élimine la mousse en une journée. Mais c’est une solution en réalité dangereuse pour votre toit comme pour l’environnement, puisqu’elle rejette massivement des produits très toxiques dans les sols.

Sur votre toit, la javel élimine certes la mousse de façon immédiate mais elle pénètre aussi rapidement dans le matériau même, qu’elle imbibe et rend poreux. Résultat, il reste imperméable un temps, mais il va vite se fendiller sous l’effet d’un changement climatique comme un gel matinal au retour de l’hiver.

 

Le bon réflexe, c’est donc le démoussage par un traitement fongicide biodégradable qui, s’il ne montre pas cet effet satisfaisant de propreté immédiate, prend jusqu’à 6 mois pour éliminer intégralement les incrustations pour un effet durable et qui ne nuit ni au toit ni à l’environnement, en agissant par réactivations sous l’action combinée de la pluie et du soleil. Un bon démoussage voit son effet durer ainsi entre 5 et 10 ans, une garantie de santé pour votre toiture, dont il prolonge la durée de vie.

traces de mousse sur un toit plat
traces de mousse
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traces de mousse
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Contre les effets de la  météo

Il n’y a pas de meilleure protection contre les effets des phénomènes météorologiques qu’une bonne norme de construction, adaptée à la région climatique. Aussi, une fois que le toit est bâti, il ne reste plus qu’à l’entretenir.

 

Le bon réflexe  : faire appel à un diagnosticien qui vient s’assurer une fois par an ou à chaque changement de saison que le toit n’a pas trop souffert des variations climatiques. Un examen annuel en période estivale, où le toit subit moins de dégâts naturels, c’est une toiture qui dure plus longtemps et une économie substantielle puisque vous n’aurez sans doute pas à la remplacer en totalité avant un moment.

 

Un entretien régulier du toit, c’est l’équivalent d’une auscultation médicale : un technicien vient constater l’usure des différents matériaux, note les éventuelles malfaçons, vérifie l’avancée de la mousse, et vous propose ensuite une solution pour nettoyer ou améliorer votre toiture.

En corrigeant de légers défauts de votre toit, vous le renforcez et vous garantissez une protection optimale de votre bâtiment, pour un budget de 5 à 10 fois moins coûteux qu’une réfection complète de votre toiture. Votre toit vit plus longtemps, en meilleure santé, et vos biens sont à l’abri.